Il n’était donc pas étonnant que, dès sa sortie en 1922, le film de Robert Flaherty, Nanook of the North, (devenu en France, Nanouk l’esquimau) rencontre un très grand succès.
Depuis, de nombreux autres films ont été fait dans le Nord, montrant le passé ou le présent, la culture ancestrale ou les luttes pour le territoire.
L’Office National du Film Canadien y a, pour sa part, tourné plus de 200 films sur l’Arctique et ses populations.
Mais il a fallu attendre 2002, pour voir le premier film fait par un réalisateur Inuit, Zacharias Kunuk.
Depuis plus de 70 ans, l’Office National du Film Canadien travaille avec les communautés et les créateurs inuit pour documenter les aspects de la vie en Arctique.
Cette production recouvre 4 périodes :
- La première, s’échelonnant de 1942 à 1970, s’inscrit dans la tradition documentaire : Comment construire votre iglou en 1949 de Douglas Wilkinson, Pierres vives, 1958, de John Feeney, un film sur la sculpture inuit…
- La deuxième, celle des premières collaborations et balbutiements du cinéma inuit, s’étend de 1971 à 1977. Composée de films d’animation, c’est l’apparition des premiers films inuit : La chasse au phoque annelé, réalisé en 1975, tout premier film documentaire tourné par un Inuit.
- La troisième période, de la fin des années 1970 au milieu des années 1990, est constituée de films le plus souvent réalisés par des non-Inuit, défendant les droits et les valeurs du peuple inuit, tout en plaidant pour une affirmation de cette culture : Between Two Worlds de Barry Greenwald, 1990.
- La dernière période, de 1999 à aujourd’hui, témoigne de l’émergence d’un véritable cinéma inuit, c’est-à-dire d’un cinéma fait par les Inuit(s) et pour les Inuit : Atanarjuat : la légende de l’homme rapide (2000), de Zacharias Kunuk par exemple.
Les films compris dans ce coffret constituent une précieuse chronique de la vie dans le Nord et plus particulièrement au Nunavut, « notre terre ».
Ils parlent de l’histoire, de la culture et de la résilience des Inuit avec, pour toile de fond, des paysages magnifiques et une tradition narrative bien vivante.
Parmi les films du coffret :
Entre deux mondes le parcours d'un chasseur , Martha qui vient du froid sur les déplacements de popilation Inuit, Comment construire un igloo (1949), Pierres vives la source d’inspiration des sculpteurs (1958), Les Annanacks, Inuit du nouveau-Quebec (1964), A l'affut du phoque sur la galce printanière (1967), Au nord du Labrador (1973), Les images de ma vie, souvenirs de l’artiste Pitseolak (1973), Si le temps le permet (2003) ...
Au total 8 heures de films sur et par les Inuit.
Coffret de films : 3 DVD en anglais/Inuktitut, 3 DVD en français/ anglais, une carte de l’arctique, des livrets… disponible à la galerie et dans les grandes enseignes,
prix public 49.90€.
► Formation de la glace de mer : La glace dans la baie d’Hudson : vous pouvez visualiser sur la carte les 8 derniers jours : cliquez
http://ice-glaces.ec.gc.ca/Ice_Can/ANIM-CMMBCTCA.gif
du 29 octobre au 18 novembre, Atelier Z, Centre culturel Christiane Peugeot,
62 av de la Grande Armée, 75017 Paris.
Entrée libre et gratuite, tous les jours de 11h à 19 heures.
Cette exposition vous propose des objets du quotidien, des photos, des sculptures et des estampes afin de vous faire découvrir la culture la plus septentrionale.
► A la galerie : des œuvres en os de baleine, après de très nombreux mois d’attente pour obtenir leurs permis d’exportation, mais aussi environ 400 autres sculptures, les calendriers 2013, des cartes de vœux, un Memory et toujours les fameuses tisanes Inuit…
Appelées arsaniit en inuktitut, les aurores boréales décrivent dans l’immensité du ciel nocturne de grands arcs colorés qui ondulent.
D’un point de vue scientifique, ce phénomène naturel est causé par des électrons énergétiques qui heurtent, à très grande vitesse, l’atmosphère terrestre.
Un grand nombre d’électrons et de protons provenant des éruptions solaires arrivent, apportés par le vent solaire qui les transporte vers la terre en 2 à 4 jours, à des vitesses supersoniques, de 250 km/sec à 1000 km/secondes.
La terre se protège des vents solaires grâce à son bouclier magnétique, également appelée magnétosphère. Heureusement, car si toutes les particules ionisées du soleil arrivaient sur terre, aucune cellule vivante ne résisterait à un tel traitement et la vie serait impossible ...
Mais une petite fraction du flux parvient aux pôles, où le champ magnétique présente une brèche.
Les particules arrivent alors droit dans l'atmosphère et excitent les atomes d'oxygène et d'azote, lesquels deviennent subitement lumineux : c'est la création des aurores que l’on peut voir dans les régions polaires :
- Aurore boréale pour le nord
- Aurore australe à l’hémisphère sud.
Selon les régions, les Inuit accordaient un rôle différent aux aurores.
« Quand il y avait de grandes aurores boréales qui ne cessaient de traverser le ciel, les voyageurs en traîneau qui se déplaçaient la nuit coupaient une oreille à leurs chiens. En faisant saigner l’oreille, ils en faisaient une protection contre les attaques à venir. S’ils n’accomplissaient pas ce geste, les Inuit qui voyageaient en traîneau la nuit seraient décapités par les aurores. » d’après Mitiarjuk Nappaaluk, de Kangiqsujuaq, dans la Mitiarjuk’s Inuit Encyclopedia.
Cette croyance a été traitée à plusieurs reprises par l’artiste Davidialuk Alasua Amittu dans ses sculptures.
Mais pour d’autres communautés, le ciel est un dôme énorme au-dessus de la terre. A travers de nombreux trous, les esprits des morts pouvaient passer vers les régions célestes en étant guidé par des torches allumées par les esprits déjà présents dans ces lieux. Ces torches étaient les aurores boréales.
Alors qu’en Arctique central, les chamanes prétendaient effectuer des voyages spirituels au sein des aurores pour y puiser des conseils sur le traitement des malades, en Alaska, au contraire, les considérant comme néfastes, les hommes s’armaient de couteaux pour aller les chasser !
Pour d’autres encore, de nombreux interdits devaient être respectés, lorsqu’il y avait des aurores boréales, comme l’interdiction de siffler, pour ne pas perdre sa tête, en attirant les aurores.
Plus d’informations : Legends of the Northern Lights, par Dorothy Jean Ray
Le 8 juillet, aucun signe de fonte de glace n'avait été détecté sur la partie centrale, l’inlandsis. Quatre jours plus tard, les images montrent que la fonte est passée de 40 % à 97 % de la surface !
Attention, il ne s’agit pas de la fonte de toute la calotte glacière du Groenland, qui fait deux à trois kilomètres de profondeur à certains endroits, mais uniquement de la couche de surface.......
► La mer de glace Arctique, un indicateur clé du changement climatique, a atteint son nouveau record le plus bas cette année, avant de recommencer sa gelée automnale.
L’étendue de la mer de glace a atteint le 16 Septembre un niveau bien inférieur au record précédent de 2007 : elle couvrait seulement 3,42 millions de km² de l’Océan Arctique, la superficie la plus petite depuis que les enregistrements satellites ont commencé il y a 33 ans.
La superficie de la mer de glace - soit la zone couverte par au moins 15% de glace - est cette année à environ la moitié de sa superficie moyenne pour la période 1979-2000.
.......
► Trouver de la pierre à sculpter, toujours un problème pour les artistes !
Cet été encore, 3 hommes revenaient en bateau d’une carrière de pierre, non loin de Cape Dorset, au milieu de la nuit et dans le brouillard, lorsqu’ils ont heurté un morceau de glace.
Le bateau a chaviré et les 3 hommes se sont retrouvés dans l’eau glaciale, s’accrochant à la glace pendant plusieurs heures. Au matin, un autre bateau les a vu et les a récupérés. Mais il est tombé en panne d’essence, peu avant d’arriver à Cape Dorset. Les hommes valides ont alors pagayé vers la côte et un est parti en courant chercher des secours.
Malheureusement parmi les 3 tombés à l’eau, le sculpteur Peter Parr, fils de 42 ans du très connu Nuna Parr, n’a pas survécu.
En 1961, la première « Eskimo – Indian Olympic Games » à lieu à Fairbank, Alaska. Depuis, chaque année, les Indiens et les Inuit se retrouvent.
Voici certains des jeux pratiqués :
► Jeux de sauts :
- Le coup de pied : le joueur saute et essaie de toucher la cible en donnant un coup de pied en l'air. Le joueur doit toucher la cible avec un pied et retomber sur le même pied tout en gardant son équilibre. On joue à tour de rôle et à chaque tour, on monte la cible plus haut. Celui qui ne la touche pas est éliminé.
- Jeu de akratcheak le joueur saute et essaie de toucher la cible avec ses deux pieds ; il doit ensuite retomber dans la position debout.
- A genoux : un autre jeu de saut consiste à essayer de sauter le plus loin possible, départ à genoux et sans se servir des pieds, juste avec l’aide des bras.
► Jeux d’équilibre :
- Les athlètes doivent équilibrer leur corps tout entier sur une main et toucher un objet au-dessus de leur tête avec l'autre main. Le joueur doit atteindre et frapper la cible clairement, tout en maintenant son équilibre sans que n'importe quelle autre partie du corps touche le sol. La cible sera soulevée d’un pouce à chaque tour. Le vainqueur est celui qui touche la cible la plus haute.
- De la même façon, en se tenant en équilibre sur une main, il faut toucher une cible suspendue avec son pied. Mais l’autre pied doit être tenu avec la main libre. Il faut atterrir sur le pied de frappe, tout en démontrant clairement son équilibre et son contrôle. Chaque joueur a droit à trois tentatives à chaque hauteur.
- Avion: Ce test de force et d'endurance nécessite de rester dans une position rigide, à l’horizontale et les bras en croix (comme un avion) tout en étant porté.
- Sauts poings et pieds avec seulement les poings et les orteils qui touchent le sol, les participants doivent avancer en sautant sur la plus longue distance possible.
- Tractions : les joueurs doivent tirer le plus fort. Ils sont reliés par les doigts, les bras, par les têtes ou même par les oreilles où les 2 compétiteurs sont reliés par une ficelle qui passe autour de l’oreille de chaque joueur.
► Nalukataq : saut sur couverture
Plusieurs peaux de morse étaient utilisées cousues ensemble afin de faire une grande toile. Une corde passe autour pour faire des poignées. Une personne se tient au milieu de la peau et est projetée en l’air. Avec une bonne coordination des tireurs, la personne peut monter jusqu’à une hauteur de plus de 20 mètres dans les airs. Mais pour gagner elle doit aussi arriver sur ses pieds sans tomber....
Ce jeu ancien était probablement utilisé par les inuit pour le repérage des animaux dans la toundra : le sauteur s’élevant bien au dessus du sol, il pouvait apercevoir les troupeaux de caribous par exemple.
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► De plus de 2 millions de kilomètres carrés (soit environ 3 fois la France), recouverte à 80% par une calotte glaciaire (inlandsis) et peuplée par environ 59 000 habitants (soit 0,03 hab/km2) dont 88 % sont inuit, le Groenland, « terre verte » en danois « Kalaallit Nunaat » en groenlandais est une province autonome (1988) du Danemark.
Bien qu’appartenant géographiquement à l’Amérique du Nord, le Groenland est rattaché politiquement à l’Europe en tant que Territoire d’outre-mer. Il est dans l’espace Schengen de libre circulation.
Depuis juin 2009 et la loi d’autonomie renforcée, 32 domaines de compétences lui sont accordés comme la justice et la police.
Cela accorde également aux Groenlandais le droit de contrôle sur leurs ressources (pétrole, gaz, or, diamants, uranium, zinc, plomb). Pour l’instant, malgré ce fort potentiel minier et pétrolier, la pêche représente encore plus de 90% des exportations.
De nombreux projets sont à l’étude, comme l’implantation d'une grande usine d'aluminium sur la côte Ouest, mais cela engendre des conflits avec le Danemark car le gouvernement groenlandais demande à ce que ses émissions de gaz à effet de serre correspondent à ceux des pays en voie de développement et non aux quotas du Danemark…
En raison de la calotte glaciaire et de nombreux fjords - le Scoresby Sund est le plus grand fjord du monde d’une superficie égale au Danemark, celui de Kangerlussuaq fait quelques 190 km de long - ii n’y a aucun réseau routier et les villages doivent être ravitaillés par bateaux lorsque la mer est libre de glace ou en avion et hélicoptère.
Ces conditions font que le tourisme y est encore très limité en dehors de la zone d’Ilulisaat, où les glaciers vêlent les plus gros icebergs de l’hémisphère nord.
Bien que le système d’éducation soit calqué sur le Danemark, les écoles sont municipales. Le gouvernement groenlandais désire donner la même formation linguistique, culturelle et sociale à tous les élèves, tant groenlandais que danois. Pour cela les cours sont dans les 2 langues pour tous.
Le problème se pose quand les enfants doivent aller dans le secondaire. Ils doivent quitter leurs villages, ce qui entraine de très nombreux cas de déscolarisation, car ces adolescents ne supportent pas l’éloignement de leur communauté.
Un enseignement supérieur est possible à Nuuk mais les élèves peuvent aussi poursuivre leurs études au Danemark.
► Le Groenland se trouve probablement à un tournant de son histoire. Plusieurs possibilités sont envisageables, mais tout est prêt pour qu’il devienne indépendant.
Le rythme auquel cette évolution se fera dépendra essentiellement de sa capacité économique. Il faudra sans doute attendre plusieurs décennies avant que cette étape puisse être franchie. Mais, face à cette possible réussite économique, qui pourrait en faire un Koweït arctique, la course à la richesse matérielle risque d’avoir pour corollaire la perte de leur identité.
► Attention cet été la galerie vous accueillera normalement sauf du 29 juillet au 9 Août.
Mais savez-vous comment, d’après les Inuit, est arrivé l’alternance entre le jour et la nuit ?
Dans les temps anciens, la nuit était permanente.
Les hommes et les animaux parlaient la même langue et les mots avaient des pouvoirs magiques : afin qu’une chose arrive, il suffisait de prononcer son mot.
La nuit était là car le renard disait tout le temps « taaq, taaq » (prononcer taark) « obscurité, obscurité »(en inuktitut) ce qui lui permettait de chasser discrètement.
Mais ce n’était pas du goût du corbeau qui se perdait dans le noir.
Le corbeau allât donc rencontrer le renard et lui dit qu’il souhaitait qu’il fasse jour «Qau, Qau» (prononcer kraow), « le jour, le jour » (en inuktitut).
Le renard et le corbeau se disputèrent un grand moment et l’on passait continuellement du jour à la nuit selon que l’on entendait « qau » ou « taaq ».
A la fin, les deux se mirent d’accord pour qu’à tour de rôle, ils prononcent « qau » puis « taaq » tranquillement et c’est ainsi que depuis le jour alterne avec l’obscurité.
Dans la mythologie inuit, la présence du soleil et celle de la lumière du jour ne sont pas dans une relation de cause à effet.
La création du soleil Siqiniq (et de la lune Taqqiq) est postérieure à celle du jour, résultat d'un inceste entre un frère et sa sœur, autre mythe de la création chez les Inuit.
► En 2011, la population du Nunavut s'élevait à 31 905 personnes soit l’équivalent de villes comme Épernay, Maubeuge ou Viry-Châtillon pour une surface d’environ 4 fois la France.
La répartition par tranche d’âge montre une très forte croissance :
10 425 enfants de moins de 14 ans = environ un tiers de la population,
20 420 de 15 à 65 ans
et seulement 1 060 plus de 65 ans.
C’est le plus faible pourcentage de personnes âgées au Canada, environ trois pour cent, alors que les personnes âgées représentaient un volume record de 14,8 % de la population au Canada en 2011.
(Informations : Statistique Canada.)
Les communautés inuit ont déjà un énorme rattrapage avant d’atteindre le seuil de santé des autres Canadiens :
Le taux de mortalité infantile est trois fois plus élevé que dans le reste du pays.
Le taux de suicide y est 11 fois plus élevé.
Le taux de tuberculose est 170 fois plus élevé.
L’espérance de vie est d’environ 15 ans de moins que dans le reste du Canada…
Et pourtant, l’Inuit Tapiriit Kanatami, organisation qui représente 55 000 Inuit répartis dans 53 communautés du nord du Canada a vu son budget coupé de 1.5 million de dollars par année pour les deux prochaines années soit une réduction de 40% de son budget en santé !
......
►"Folie ? Quelle place à l’invisible ? Regards inuit sur le désordre mental"
Conférence de Stéphane Moiroux,
jeudi 7 juin 2012 à 18h au Centre culturel canadien 5 rue de Constantine Paris 7ème - Métro Invalides
Entrée libre sur réservation par courriel ou par téléphone :
asso.inuksuk@wanadoo.fr - tél : 06 88 09 68 77
Née en 1934 à Nunaalaaq, Manitoba, elle alla vivre, après le décès de son père, avec ses grands-parents.
Son grand-père travaillait pour les postes de traite entre Churchill et les communautés avoisinantes, transportant les provisions par traîneaux à chiens ou en canoë. Lucy l'accompagnait souvent dans ces randonnées et le mentionne comme ayant eu le plus d’influence sur sa vie et son travail d'artiste.
« Quand j'ai commencé à sculpter, rappelle-t-elle, personne n'était intéressé à acheter mes œuvres. Finalement, mon grand-père me donna un conseil. Il m'indiqua quoi sculpter en dessinant sur le sable une créature avec plusieurs têtes ».
..............
Lucy a œuvré tout au long de sa vie afin de permettre à sa famille d’avoir une vie meilleure. Car ayant vécu dans sa jeunesse des périodes très éprouvantes, elle s’exprimait ainsi :
« Regarder un enfant mourir de faim n’est rien, en comparaison de voir une mère regarder son enfant mourir de faim. Cela vous ne l’oubliez jamais ! »
(Lors d’un entretien avec Judith Jarney Burch, à Arviat)
Ses œuvres dans son style immédiatement identifiable, sont reconnues internationalement et ont fait l’objet de nombreuses expositions (la dernière en date, jusqu’au 3 juin 2012 : Lucy Tasseor Tutsweetok , AGO à Toronto).
Elles figurent dans toutes les grandes collections et se trouvent aussi dans de très nombreux musées au Canada, aux États-Unis, en France...
Relier la Russie à l’Amérique par le train en passant sous le détroit de Béring avec un tunnel de 100 km : un projet de plus de cent ans !
Une réalité d’ici... une vingtaine d’années d’après le « Moscou Time » du 10/04/2012. Décision d’ici à 2017.
Cela permettrait d’ouvrir une nouvelle voie commerciale et simplifierait la circulation des matières premières entre la Russie, exportatrice et les États-Unis et Canada, demandeurs. Le chantier est en partie déjà lancé côté russe, puisque Moscou a commencé des travaux de construction d’une voie ferrée jusqu’à Yakutsk. Il faudrait ensuite la prolonger jusqu’au détroit de Béring.
Côté Américain, près de 5 000 km de rails seront nécessaires pour relier le détroit à Fort Nelson, au Canada.
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Alertés vers 22h, les pompiers ont combattu le brasier pendant plus de 17 heures, mais le feu a détruit un complexe de 22 maisons à Iqaluit et malheureusement deux personnes sont décédées.
L'incendie s'est déclaré dans un bloc où résident la plupart des étudiants du Collège de l'Arctique du Nunavut ainsi que des membres de leur famille. Près de 53 enfants, âgés entre cinq mois et 18 ans, demeuraient dans les maisons qui ont été détruites.
Le problème rencontré par les pompiers était la température de -35° et une température ressentie en raison du blizzard de - 50 degrés.
Résultat, une partie de l'eau gelant immédiatement au contact de l'air, cela ne permettait pas d’atteindre toutes les parties en feu.
N’ayant donc pas assez d’eau pour éteindre, les pompiers ont fait le choix de protéger le bloc suivant en arrosant la paroi latérale de l'immeuble afin d’éviter que le feu se propage. Et ils ont réussi au bout de très nombreuses heures d’effort !
Aviez-vous déjà songé aux difficultés rencontrées pour éteindre un incendie dans ces conditions ?
Un ours d’allure inhabituelle a attiré l'attention des biologistes, après avoir été tué près d’Ulukhaktok, anciennement Holman (en 2010).
L'ours avait une épaisse fourrure blanche comme un ours polaire, mais également une tête large, les pattes brunes et les coussinets bruns, comme un grizzly.
L’analyse ADN montre que l'ours était un hybride de deuxième génération, le résultat de l’accouplement d'une femelle hybride grizzly-polaire avec un grizzly mâle, selon le ministère.
Un premier « pizzly », blanc maculé de tâches sombres, issu d’un tel croisement, avait été découvert en 2006, mais c’est la première fois qu’un hybride à l'état sauvage de la deuxième génération polaire - grizzly est découvert.
"Cela confirme l'existence d'au moins une femelle hybride polaire-grizzly hybride près de l'île Banks," a indiqué le communiqué....
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« Il y a au nord du 49e parallèle un espace pour créer l'avenir», dit le premier ministre du Québec, Jean Charest.
Le gouvernement avait entrepris dans les années 1970 les gigantesques travaux hydroélectriques de la Baie James. Depuis, le potentiel économique du Grand Nord, très isolé, est sous-exploité.
Dans les cinq prochaines années, onze mines d'or, de diamant ou de cuivre devraient voir le jour avec la mise en place d'infrastructures routières et d'aéroports.
Le gouvernement étudie aussi la construction d'un port en eau profonde dans la baie d'Hudson et Hydro-Québec souhaite augmenter le nombre de ses centrales hydroélectriques…
C’est un investissement énorme de 80 milliards de dollars canadiens (environ 58 milliards d'euros) en 25 ans pour le développement des infrastructures. Cela devrait permettre de créer en moyenne 20 000 emplois par an d’après le gouvernement.
Le 5 février 2012, le premier ministre Jean Charest a annoncé les orientations pour la protection de 50 % du territoire du Plan Nord et donc créer des aires protégées sur 20% du territoire d'ici 2020.
Mais les opposants font remarquer que, uniquement d'ici 2016, le Québec prévoit d'injecter 1,2 milliard de dollars pour développer des infrastructures qui serviront d'abord aux entreprises qui souhaitent exploiter les ressources non renouvelables du Québec au bénéfice de leurs actionnaires !
Alarmé par la «culture du secret» entourant le Plan Nord, un groupe de députés indépendants exige donc la tenue d’une commission parlementaire sur le développement des ressources naturelles et hydroélectrique.
De même bien qu’ayant été consultés, les autochtones ne sont pas tous d’accord avec les décisions prises…
Un dossier à suivre !
Venez nous rendre visite sur le stand 315 et découvrez nos nouveautés !
Nous vous accueillerons, avec 80 autres exposants, tous les jours de 11 h à 20 h,
avec une nocturne le jeudi 15 jusqu’à 22h,
Avenue des Champs-Elysées, au niveau du Grand Palais,
sous une structure chauffée de 4 000 m2.
Métro : "Champs-Elysées Clémenceau",
Parking: Rond-point des Champs-Elysées.
► Attention ! la galerie sera exceptionnellement fermée en raison du salon les mardi 13 et mercredi 14 mars.
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Dans leur communauté réduite, les Inuit n’avaient pas besoin de nom de famille et, en raison de la culture orale, il n’y avait pas d’orthographe rigide. Des variantes du nom étaient courantes sans que cela leur pose de problème.
A partir du 18eme siècle, les missionnaires, qui les convertissaient, leur ont donné des noms bibliques, qui se sont ajoutés à leurs noms Inuit.
Ne sachant pas utiliser certains sons de la langue anglaise, la prononciation des Inuit les transformait.
Par exemple, Elizabeth se transformait en Elisapi ou Eeleeseepee, Adam en Atami, ou Adami…
Mais les blancs, commerçants, gendarmes, administrateurs… avaient des difficultés à retenir et prononcer les noms inuit, qu'il s'agisse des noms traditionnels ou des noms baptismaux modifiés
Afin de trouve une solution à ce problème, en 1941, le gouvernement fédéral a adopté un système d'identification qui s'appuyait sur un numéro unique pour chaque Inuk : un numéro inscrit sur un disque, fait de fibres pressées et percé d'un trou permettant de le porter, identifiait chaque individu. . Celui-ci devait obligatoirement se présenter par cet identifiant et non par son nom lors de ses contacts avec les blancs
Ils étaient ressentis par certains comme un instrument dégradant de la politique coloniale, par d’autres comme un symbole d’une identité immédiatement identifiable.
En 1968, le Conseil des Territoires du Nord-Ouest. a proposé le « Project Surname », afin que les Inuit choisissent un nom de famille avec une orthographe normalisée. Mais jusqu’en 1972, pour les Inuit des T.N.-O. et plus tard encore, jusqu’en 1978, pour les Inuit du Nord Québec, les numéros d’identification restèrent en vigueur...
► Comme d'habitude un peu de météo : retrouvez la carte des glaces en arctique canadien et voyez les modifications de la glace sur les 9 derniers jours ! http://ice-glaces.ec.gc.ca/Ice_Can/ANIM-CMMBCTCA.gif
►Découvrez Kimmirut sur l'ile de Baffin avec la vue sur le port grace à une webcam : http://www.kimmirutweather.com/
Comme nous vous l’avions indiqué en décembre, lors de festivités, les inuit sont invités à créer un « mot » très long, car en écriture syllabique, on peut composer une phrase d'un seul tenant, comme s'il s'agissait d'un mot unique.
Le vainqueur de ce concours (en 2009) a proposé :
(prenez-votre souffle !)
«aangajaarnaqtuliuqtuqaqattalilauqsimanngittiammarirulungniqpalliilainnaujaqatauna sułłannaaqtummarialuuvalilauqsimałłapikkaluarmijungalittauruuq. »
Soit 143 lettres pour dire quelque chose comme :
« (à un âge moins avancé) on dit que j’avais aussi dit que j’aurai préféré que la drogue n’ait jamais été inventée. »
Aucune proposition faite à la galerie n’a dépassé les 100 lettres !
Ce groupe inuit fait à son tour partie de la branche eskimo qui comprend aussi le yupik et ses variétés.
L’inuktitut est parlé par environ de 30 000 personnes.
Au Nunavut c’est la langue maternelle pour plus de 80% de la population. C’est une des langues officielles du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest.
D’abord traditionnellement orale, la langue a été transcrite vers 1880 dans un système de notation syllabique, qui n’existe pratiquement dans aucune autre langue.
Mais les chercheurs montrent une certaine inquiétude, car en observant les pratiques langagières dans les familles et à l’école, ils s’aperçoivent que le bilinguisme est de type soustractif c'est-à-dire que l’acquisition de l’anglais comme seconde langue, plus utile socialement, se fait au détriment de la langue maternelle : une moitié de jeunes en fin de scolarité se disent incapables d’écrire ou lire l’inuktitut.
La raison en est probablement que l’enseignement manque encore d’efficacité notamment par l’absence de matériel pédagogique adapté et d’enseignants.
Dans la réalité, seuls les aînés et les jeunes enfants sont unilingues, ils parlent l’inuktitut, ce qui posera un problème au niveau de sa transmission intergénérationnelle lorsque les ainées disparaitront.
Pourtant dans les familles, durant les activités (chasse, pêche…), les événements ou les activités communautaires, la langue traditionnelle garde une charge affective et symbolique très forte.
De plus, le gouvernement du Nunavut mène, par l’adoption de nouvelles lois, une politique linguistique volontariste pour faire de la langue inuit une langue officielle et même une langue de travail à partir de 2020.
Espérons que le Nunavut trouvera comment faire perdurer cette part importante de son identité !
► Un peu de météo : retrouvez la carte des glaces en arctique canadien cliquez et voyez les modifications de la glace sur les 9 derniers jours ! http://ice-glaces.ec.gc.ca/Ice_Can/ANIM-CMMBCTCA.gif