ACTUALITÉS
> Réchauffement, Tests sismiques, Exposition à Arles...
Tests sismiques :
Les habitants de Clyde River, village au nord de l'île de Baffin, ont été entendus le 30 novembre par la Cour Suprême du Canada. Ils font appel d'une décision qui permet aux compagnies pétrolières et gazières internationales d'effectuer des essais sismiques au large de leur communauté dans le détroit de Davis (entre le nord de l'île de Baffin et le Groenland).
Cette méthode de prospection consiste à envoyer de l'air comprimé dans le sol au fond de la mer. Cela permet, par analyse de la propagation de l'onde de choc, de connaître la composition du sous-sol.
Cet air comprimé est envoyé toutes les 10 à 20 secondes, 24h par jour et durant plusieurs jours, voire semaines...
Selon les chercheurs en biologie, les canons à air vont multiplier le niveau du bruit par plus de 100 sur une zone de 300.000 kilomètres carrés. Ils considèrent ce bruit comme un polluant de l'environnement marin très grave qui va perturber ou même tuer des poissons, baleines, phoques...
Or, les habitants de Clyde River sont tributaires des animaux marins pour leur survie.
En effet, le prix des aliments expédiés du sud étant prohibitif, 7 dollars pour du lait contre moins de 2 dollars dans le sud par exemple, les Inuit n'ont pas assez d'argent pour se nourrir comme cela. Ils vont à la chasse, surtout au phoque et profitent du passage saisonnier de certains animaux (narval, omble arctique, phoque barbu, eider...) pour remplir le congélateur communautaire.
Sans ces animaux, les habitants de Clyde River viendront grossir les statistiques d'Inuit en insécurité alimentaire (en 2014 une étude a montré que 70% des enfants Inuit d'âge préscolaire ont vécu à un moment de leur jeune vie une insécurité alimentaire, 19% des ces enfants ont sauté des repas et pour 15% ils ont passé des journées sans manger !)
Les habitants de Clyde River, village au nord de l'île de Baffin, ont été entendus le 30 novembre par la Cour Suprême du Canada. Ils font appel d'une décision qui permet aux compagnies pétrolières et gazières internationales d'effectuer des essais sismiques au large de leur communauté dans le détroit de Davis (entre le nord de l'île de Baffin et le Groenland).
Cette méthode de prospection consiste à envoyer de l'air comprimé dans le sol au fond de la mer. Cela permet, par analyse de la propagation de l'onde de choc, de connaître la composition du sous-sol.
Cet air comprimé est envoyé toutes les 10 à 20 secondes, 24h par jour et durant plusieurs jours, voire semaines...
Selon les chercheurs en biologie, les canons à air vont multiplier le niveau du bruit par plus de 100 sur une zone de 300.000 kilomètres carrés. Ils considèrent ce bruit comme un polluant de l'environnement marin très grave qui va perturber ou même tuer des poissons, baleines, phoques...
Or, les habitants de Clyde River sont tributaires des animaux marins pour leur survie.
En effet, le prix des aliments expédiés du sud étant prohibitif, 7 dollars pour du lait contre moins de 2 dollars dans le sud par exemple, les Inuit n'ont pas assez d'argent pour se nourrir comme cela. Ils vont à la chasse, surtout au phoque et profitent du passage saisonnier de certains animaux (narval, omble arctique, phoque barbu, eider...) pour remplir le congélateur communautaire.
Sans ces animaux, les habitants de Clyde River viendront grossir les statistiques d'Inuit en insécurité alimentaire (en 2014 une étude a montré que 70% des enfants Inuit d'âge préscolaire ont vécu à un moment de leur jeune vie une insécurité alimentaire, 19% des ces enfants ont sauté des repas et pour 15% ils ont passé des journées sans manger !)
Réchauffement en arctique : températures incroyables en novembre !
Un automne sans précédent cette année : en effet, les températures en novembre sont restées entre 0° et - 12° au lieu des -25°à -30° habituels sur une grande partie de l'Arctique.
C'est une des conséquences du recul de la banquise. Car, lorsque l'eau a une température négative, à - 2° environ, la banquise se forme et joue alors un rôle d'isolant.
Cette "couverture" empêche l'eau de réchauffer l'air (qui est normalement autour de - 20° en novembre).
Or, cette année, la banquise étant très réduite, la chaleur de l'océan arctique a donc pu être transmise : l'air s'est réchauffé d'une vingtaine de degrés !
Cela ne s'était encore jamais produit à ce niveau-là.
En janvier, à Arles, avec l'association 2 SI 2 LA La galerie sera partenaire de l'exposition évènement "Inuuk, Présences Inuit".
Dans ce cadre, deux artistes sont invités en résidence : Bill Nasogaluak et Billy Gauthier (dont nous vous avons parlé le mois dernier lors de sa grève de la faim).
Afin d'aider au financement des voyages, l'association a lancé un appel à souscription participative.
Dès 5 euros de versement, vous aurez droit à une entrée à l'exposition... Et votre don sera déductible en grande partie de vos impôts (60%).
Vous souhaitez participer ?
Plus d'information sur https://www.kisskissbankbank.com/inuuk-presences-inuit
Un automne sans précédent cette année : en effet, les températures en novembre sont restées entre 0° et - 12° au lieu des -25°à -30° habituels sur une grande partie de l'Arctique.
C'est une des conséquences du recul de la banquise. Car, lorsque l'eau a une température négative, à - 2° environ, la banquise se forme et joue alors un rôle d'isolant.
Cette "couverture" empêche l'eau de réchauffer l'air (qui est normalement autour de - 20° en novembre).
Or, cette année, la banquise étant très réduite, la chaleur de l'océan arctique a donc pu être transmise : l'air s'est réchauffé d'une vingtaine de degrés !
Cela ne s'était encore jamais produit à ce niveau-là.
En janvier, à Arles, avec l'association 2 SI 2 LA La galerie sera partenaire de l'exposition évènement "Inuuk, Présences Inuit".
Dans ce cadre, deux artistes sont invités en résidence : Bill Nasogaluak et Billy Gauthier (dont nous vous avons parlé le mois dernier lors de sa grève de la faim).
Afin d'aider au financement des voyages, l'association a lancé un appel à souscription participative.
Dès 5 euros de versement, vous aurez droit à une entrée à l'exposition... Et votre don sera déductible en grande partie de vos impôts (60%).
Vous souhaitez participer ?
Plus d'information sur https://www.kisskissbankbank.com/inuuk-presences-inuit
> Grève de la faim, Boite pour bébé, conférence, Petits trésors
Grève de la faim de 13 jours pour le très grand artiste Billy Gauthier !
Afin de protester contre la mise en œuvre du projet hydroélectrique de "Muskrat Falls" de nombreux habitants du Labrador ont occupé le site et, pour 3 d'entre eux, fait une grève de la faim.
En effet, malgré les études scientifiques de l'Université de Harvard mettant en garde contre le projet qui empoisonnerait les sources de nourriture, le gouvernement du Labrador n'avait pas pris de mesures pour empêcher la mise en eau du barrage.
Or cette mise en eau, sans nettoyer au préalable la zone de ses plantes mais aussi de sa terre arable, entrainerait un dégagement de méthylmercure. Les niveaux de méthylmercure dans l'eau pourraient alors augmenter de 380 pour cent d'après les chercheurs.
Mais, au sommet de la chaine alimentaire, les poissons et les phoques - consommés par les habitants de la zone - arriveraient à une concentration de plusieurs millions de fois celle de l'eau (10 millions d'après Trevor Bell, Université Memorial de Terre Neuve) !
Cette intoxication au méthylmercure peut causer des problèmes neurologiques, de croissance, des malformations congénitales... Le pire exemple de ses effets sont les plus de 1000 morts et les milliers de malades dans la baie de Minamata au Japon dans les années 1950.
Armés de ces connaissances, les manifestants Labradoriens ont exigé que des actions soient entreprises pour que la contamination par le méthylmercure soit réduite. Après 2 semaines de confrontation et 13 jours de grève de la faim pour Billy Gauthier et ses 2 amis, ils ont eu gain de cause. Les dirigeants autochtones et le Premier Ministre du Labrador ont signé un accord afin de réduire la contamination.
Billy (qui devrait venir à la galerie en janvier) et les 2 autres grévistes ont pu enfin s'alimenter !
Afin de protester contre la mise en œuvre du projet hydroélectrique de "Muskrat Falls" de nombreux habitants du Labrador ont occupé le site et, pour 3 d'entre eux, fait une grève de la faim.
En effet, malgré les études scientifiques de l'Université de Harvard mettant en garde contre le projet qui empoisonnerait les sources de nourriture, le gouvernement du Labrador n'avait pas pris de mesures pour empêcher la mise en eau du barrage.
Or cette mise en eau, sans nettoyer au préalable la zone de ses plantes mais aussi de sa terre arable, entrainerait un dégagement de méthylmercure. Les niveaux de méthylmercure dans l'eau pourraient alors augmenter de 380 pour cent d'après les chercheurs.
Mais, au sommet de la chaine alimentaire, les poissons et les phoques - consommés par les habitants de la zone - arriveraient à une concentration de plusieurs millions de fois celle de l'eau (10 millions d'après Trevor Bell, Université Memorial de Terre Neuve) !
Cette intoxication au méthylmercure peut causer des problèmes neurologiques, de croissance, des malformations congénitales... Le pire exemple de ses effets sont les plus de 1000 morts et les milliers de malades dans la baie de Minamata au Japon dans les années 1950.
Armés de ces connaissances, les manifestants Labradoriens ont exigé que des actions soient entreprises pour que la contamination par le méthylmercure soit réduite. Après 2 semaines de confrontation et 13 jours de grève de la faim pour Billy Gauthier et ses 2 amis, ils ont eu gain de cause. Les dirigeants autochtones et le Premier Ministre du Labrador ont signé un accord afin de réduire la contamination.
Billy (qui devrait venir à la galerie en janvier) et les 2 autres grévistes ont pu enfin s'alimenter !
"Baby Box" offerte par le Nunavut aux nouveaux-nés
Afin de réduire la mortalité infantile, le Nunavut a pris la décision d'offrir lors de chaque naissance une boite contenant des vêtements, des produits de soins, du matériel éducatif... la boite elle-même étant approuvée par Santé Canada comme un espace de sommeil sécuritaire pour les bébés. Et dans les habitations surpeuplées, cela ne peut qu'être profitable.
Pour mémoire, le Nunavut a le plus haut taux de mortalité infantile du Canada (18 /1000, trois fois supérieur à la moyenne nationale). Les causes sont multiples, mais les infections respiratoires restent majoritaires, dûes à la promiscuité et à la mauvaise aération des habitations.
Sans oublier que de nombreux villages n'ont pas de médecin.
Ce concept de boite pour bébé a été créé en Finlande au début des années 1940 car la mortalité infantile y était élevée. Depuis ce taux a chuté de 90/1000 en 1939 à 2/1000 actuellement.
Le ministère de la santé prévoit de livrer 800 boites pour les bébés à naître en 2017 au Nunavut.
A la librairie du Québec, Conférence d'Anne Pélouas
Le 19 novembre à 15h, l'auteure des "Inuits résistants" entretiendra l'auditoire sur l' exceptionnelle capacité d'adaptation des inuit alors qu'ils ont à affronter des temps troubles générés par le réchauffement climatique...
30 rue Gay Lussac- 75005 - informations : 01 43 54 49 02
A partir du samedi 5 novembre, "Petits trésors" !
Comme tous les ans, nous vous proposons de découvrir de nouvelles petites pièces, dont des œuvres anciennes, collectées tout au long de l'année, lors de séjours au Canada, Groenland ou Alaska...
Afin de réduire la mortalité infantile, le Nunavut a pris la décision d'offrir lors de chaque naissance une boite contenant des vêtements, des produits de soins, du matériel éducatif... la boite elle-même étant approuvée par Santé Canada comme un espace de sommeil sécuritaire pour les bébés. Et dans les habitations surpeuplées, cela ne peut qu'être profitable.
Pour mémoire, le Nunavut a le plus haut taux de mortalité infantile du Canada (18 /1000, trois fois supérieur à la moyenne nationale). Les causes sont multiples, mais les infections respiratoires restent majoritaires, dûes à la promiscuité et à la mauvaise aération des habitations.
Sans oublier que de nombreux villages n'ont pas de médecin.
Ce concept de boite pour bébé a été créé en Finlande au début des années 1940 car la mortalité infantile y était élevée. Depuis ce taux a chuté de 90/1000 en 1939 à 2/1000 actuellement.
Le ministère de la santé prévoit de livrer 800 boites pour les bébés à naître en 2017 au Nunavut.
A la librairie du Québec, Conférence d'Anne Pélouas
Le 19 novembre à 15h, l'auteure des "Inuits résistants" entretiendra l'auditoire sur l' exceptionnelle capacité d'adaptation des inuit alors qu'ils ont à affronter des temps troubles générés par le réchauffement climatique...
30 rue Gay Lussac- 75005 - informations : 01 43 54 49 02
A partir du samedi 5 novembre, "Petits trésors" !
Comme tous les ans, nous vous proposons de découvrir de nouvelles petites pièces, dont des œuvres anciennes, collectées tout au long de l'année, lors de séjours au Canada, Groenland ou Alaska...
> Expédition Franklin, Sécurité en mer, Salon Art Shopping...
Le deuxième bateau de l'expédition Franklin découvert !
Les membres de cette expédition anglaise cherchant le passage du Nord ouest en 1845, s'étaient retrouvés prisonniers des glaces et étaient tous morts. De nombreuses campagnes de recherche de l'expédition disparue ont été faites depuis cette disparition.
L'épave du HMS Terror, a été découverte près de l'île King William, fin août, par les chercheurs de la Fondation de recherche de l'Arctique.
Le navire a été trouvé en bon état, fermé, et contenant de nombreux objets historiques. Cette découverte intervient 2 ans après celle du premier navire, le HMS Erebus.
Le Terror se trouvait très en dehors de la zone de recherche établie par le gouvernement fédéral en avril dernier.
Mais les chercheurs avaient reçu une information d'un chasseur inuit de Gjoa Haven, qui avait trouvé près de Terror Bay (cela ne s'invente pas !) une pièce de bois lors d'un voyage de chasse 6 ans plus tôt.
D'autres témoignages faisant état d'un navire au fond de Terror Bay avaient été transmis à l'office Parc Canada, mais ils n'avaient pas été pris au sérieux.
Ces découvertes ont été, en grande partie, permises grâce à l'apport de la tradition orale inuit.
Les membres de cette expédition anglaise cherchant le passage du Nord ouest en 1845, s'étaient retrouvés prisonniers des glaces et étaient tous morts. De nombreuses campagnes de recherche de l'expédition disparue ont été faites depuis cette disparition.
L'épave du HMS Terror, a été découverte près de l'île King William, fin août, par les chercheurs de la Fondation de recherche de l'Arctique.
Le navire a été trouvé en bon état, fermé, et contenant de nombreux objets historiques. Cette découverte intervient 2 ans après celle du premier navire, le HMS Erebus.
Le Terror se trouvait très en dehors de la zone de recherche établie par le gouvernement fédéral en avril dernier.
Mais les chercheurs avaient reçu une information d'un chasseur inuit de Gjoa Haven, qui avait trouvé près de Terror Bay (cela ne s'invente pas !) une pièce de bois lors d'un voyage de chasse 6 ans plus tôt.
D'autres témoignages faisant état d'un navire au fond de Terror Bay avaient été transmis à l'office Parc Canada, mais ils n'avaient pas été pris au sérieux.
Ces découvertes ont été, en grande partie, permises grâce à l'apport de la tradition orale inuit.
Art Shopping : 21, 22 et 23 octobre 2016
Comme tous les ans, la galerie participe au salon Art Shopping au Carrousel du Louvre.
De très nombreuses nouveautés seront présentées, chamanes de Joe Kiloonik ou d'Andrew Palongayak, chouettes de Goota Ashoona, baleines de Kakee Peter, de magnifiques ours, des pièces des années 1960... ainsi que plus de 10 estampes de Kenojuak Ashevak (1927/2013).
Vous souhaitez venir au salon ? Des invitations (papier ou électronique) sont à votre disposition, sur demande.
Moins de glace, plus de trafic, il faut revoir le dossier sécurité !
Avec la disparition de la glace, le nombre de bateaux, tous tonnages confondus, a encore augmenté cet été en Arctique. Comme tous les ans bien sûr, les navires marchants apportent les matériaux de construction, véhicules et autres objets ne pouvant arriver en avion dans les communautés. Mais de nombreux bateaux de croisières ainsi que de petits voiliers circulent.
Transport Canada ne supervisant que les navires marchants de plus de 300 tonnes, la Marine Royale et la Garde côtière canadienne posent la question de la sécurité pour les autres. Que se passerait-il en cas d'avaries ou d'échouage, dans ces zones où il n'y a pas de port en eau profonde, ni de bateau de secours ?
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Comme tous les ans, la galerie participe au salon Art Shopping au Carrousel du Louvre.
De très nombreuses nouveautés seront présentées, chamanes de Joe Kiloonik ou d'Andrew Palongayak, chouettes de Goota Ashoona, baleines de Kakee Peter, de magnifiques ours, des pièces des années 1960... ainsi que plus de 10 estampes de Kenojuak Ashevak (1927/2013).
Vous souhaitez venir au salon ? Des invitations (papier ou électronique) sont à votre disposition, sur demande.
Moins de glace, plus de trafic, il faut revoir le dossier sécurité !
Avec la disparition de la glace, le nombre de bateaux, tous tonnages confondus, a encore augmenté cet été en Arctique. Comme tous les ans bien sûr, les navires marchants apportent les matériaux de construction, véhicules et autres objets ne pouvant arriver en avion dans les communautés. Mais de nombreux bateaux de croisières ainsi que de petits voiliers circulent.
Transport Canada ne supervisant que les navires marchants de plus de 300 tonnes, la Marine Royale et la Garde côtière canadienne posent la question de la sécurité pour les autres. Que se passerait-il en cas d'avaries ou d'échouage, dans ces zones où il n'y a pas de port en eau profonde, ni de bateau de secours ?
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> Alaska et Nuit polaire 2016.
49 ème état des Etats Unis, c'est le plus étendu, le plus septentrional mais le moins peuplé : 740 000 habitants pour 3 fois la France !
Cette région a été achetée en 1867 à la Russie pour la somme de 7,2 millions de dollars (soit environ 120 millions actuels). L'Alaska est connu pour sa ruée vers l'or à la fin du XIXème, puis pour la pêche et la conserverie. En 1975 la découverte de pétrole en fait un état riche jusqu'à ces dernières années.
Depuis 1976, une partie des revenus du pétrole est placée dans un fond et les bénéfices sont reversés aux résidents vivants depuis plus de 5 ans en Alaska et n'ayant pas été condamnés ou emprisonnés dans l'année, pour un montant d'environ 2000 US dollars par personne en 2015.
De plus, les habitants ne payent pas d’impôts sur le revenu depuis 35 ans et il n'y a pas de TVA.
Mais la baisse du prix du pétrole met l’état en grande difficulté, car jusqu'à présent 90% du budget était couvert par ses revenus.
En 2016, un impôt d'environ 6% a donc été décidé et l'allocation est passée à 1000 US.
L'Alaska est un monde de volcans, de montagnes (point culminant le mont Denali à 6190m), de fjords, de millions de lacs, de grands fleuves, d'îles et d'îlots, sans oublier les glaciers qui produisent des icebergs.
Zone sismique importante avec de nombreux tremblements de terre, dont plusieurs de magnitude supérieure à 9 ( en 1957 et 1964) et de 7.1 pour l'un des derniers en janvier 2016, l'Alaska subit les effets de la plaque pacifique qui glisse sous la plaque nord américaine. Les iles Aléoutiennes sont le résultat de ces frictions.
Avec des températures annuelles moyennes comprises entre -10° et + 6° selon les zones, l'Alaska a un hiver long et glacial et des climats subpolaire ou polaire sur une grande partie de son territoire (A Paris la température moyenne annuelle est de 12.3°).
La faune est aussi très présente en Alaska ou l'on peut rencontrer ours bruns, grizzlys, caribous, élans, bœufs musqués, mais aussi renards, loups... et bien sur de très nombreuses espèces d'oiseaux dont l'emblématique aigle à tête blanche, le pygargue. En mer, phoques, morses, baleines, orques... sans oublier les saumons !
Les habitants de l'Alaska : Au XVIIIème siècle, l'arrivée des blancs a modifié profondément l’existence des peuples établis depuis des milliers d'années : maladies et épidémies, mauvais traitements, famines dues à l'extermination du gibier par les blancs, ont décimé la population (1/3 de survivants) En 1940, près de la moitié des habitants de l'Alaska étaient des autochtones contre moins de 15% actuellement. Ils se répartissent entre Yupik (34.000), Inupiat (14.000) et Aléoutes (17.000) rattachés à l'ensemble culturel Inuit et d'autres peuples comme les Haidas (2.800), les Tlingits (14.000), les Athapascans ...
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Cette région a été achetée en 1867 à la Russie pour la somme de 7,2 millions de dollars (soit environ 120 millions actuels). L'Alaska est connu pour sa ruée vers l'or à la fin du XIXème, puis pour la pêche et la conserverie. En 1975 la découverte de pétrole en fait un état riche jusqu'à ces dernières années.
Depuis 1976, une partie des revenus du pétrole est placée dans un fond et les bénéfices sont reversés aux résidents vivants depuis plus de 5 ans en Alaska et n'ayant pas été condamnés ou emprisonnés dans l'année, pour un montant d'environ 2000 US dollars par personne en 2015.
De plus, les habitants ne payent pas d’impôts sur le revenu depuis 35 ans et il n'y a pas de TVA.
Mais la baisse du prix du pétrole met l’état en grande difficulté, car jusqu'à présent 90% du budget était couvert par ses revenus.
En 2016, un impôt d'environ 6% a donc été décidé et l'allocation est passée à 1000 US.
L'Alaska est un monde de volcans, de montagnes (point culminant le mont Denali à 6190m), de fjords, de millions de lacs, de grands fleuves, d'îles et d'îlots, sans oublier les glaciers qui produisent des icebergs.
Zone sismique importante avec de nombreux tremblements de terre, dont plusieurs de magnitude supérieure à 9 ( en 1957 et 1964) et de 7.1 pour l'un des derniers en janvier 2016, l'Alaska subit les effets de la plaque pacifique qui glisse sous la plaque nord américaine. Les iles Aléoutiennes sont le résultat de ces frictions.
Avec des températures annuelles moyennes comprises entre -10° et + 6° selon les zones, l'Alaska a un hiver long et glacial et des climats subpolaire ou polaire sur une grande partie de son territoire (A Paris la température moyenne annuelle est de 12.3°).
La faune est aussi très présente en Alaska ou l'on peut rencontrer ours bruns, grizzlys, caribous, élans, bœufs musqués, mais aussi renards, loups... et bien sur de très nombreuses espèces d'oiseaux dont l'emblématique aigle à tête blanche, le pygargue. En mer, phoques, morses, baleines, orques... sans oublier les saumons !
Les habitants de l'Alaska : Au XVIIIème siècle, l'arrivée des blancs a modifié profondément l’existence des peuples établis depuis des milliers d'années : maladies et épidémies, mauvais traitements, famines dues à l'extermination du gibier par les blancs, ont décimé la population (1/3 de survivants) En 1940, près de la moitié des habitants de l'Alaska étaient des autochtones contre moins de 15% actuellement. Ils se répartissent entre Yupik (34.000), Inupiat (14.000) et Aléoutes (17.000) rattachés à l'ensemble culturel Inuit et d'autres peuples comme les Haidas (2.800), les Tlingits (14.000), les Athapascans ...
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Alaska toujours !
Alaska toujours !
Pourtant habité depuis plus de 500 ans, le village de Sishmaref voit ses maisons s'effondrer. En août ses habitants ont donc voté en faveur d'un déménagement de la population, l'érosion de cette petite ile rendant la situation précaire.
Le réchauffement et donc le manque de glace font que le pergélisol (permafrost en anglais), sous sol qui restait gelé en permanence, dégèle, devient instable et est érodé par la mer. L'ile fait moins de 20km2, 5 m de haut et 300 m de large en son point le plus étroit. !
Mais ce cas n'est pas isolé en Alaska : 30 autres villages devront à plus ou moins long terme être déplacés.
Nuit Polaire 2016 : Hommage à Jean-Baptiste Charcot
15, 16 et 17 septembre
Centre de documentation de l'école militaire à Paris : exposition, table ronde - inscription obligatoire, Gratuit
Cinéma le Majestic à Passy : film, table ronde - 12€
Plus d'information sur le site : www.ourspolaire.org
Le réchauffement et donc le manque de glace font que le pergélisol (permafrost en anglais), sous sol qui restait gelé en permanence, dégèle, devient instable et est érodé par la mer. L'ile fait moins de 20km2, 5 m de haut et 300 m de large en son point le plus étroit. !
Mais ce cas n'est pas isolé en Alaska : 30 autres villages devront à plus ou moins long terme être déplacés.
Nuit Polaire 2016 : Hommage à Jean-Baptiste Charcot
15, 16 et 17 septembre
Centre de documentation de l'école militaire à Paris : exposition, table ronde - inscription obligatoire, Gratuit
Cinéma le Majestic à Passy : film, table ronde - 12€
Plus d'information sur le site : www.ourspolaire.org
> Alimentation traditionnelle et 26 tonnes à Toronto !
L'alimentation traditionnelle
Lors de mon séjour à Cape Dorset, de nombreuses familles passaient une grande partie des (presque) 24 heures de jour à la chasse. En effet le début juin coïncide avec le passage des oies sauvages qui remontent nicher.
Si les hommes sont traditionnellement les chasseurs, les femmes - et les enfants - accompagnent pour plumer et éviscérer les carcasses afin de pouvoir ensuite faire sécher la viande.
Lorsque cela n'est pas fait sur place, les femmes s'installent par terre dans la maison et travaillent avec leur ulu (couteau de femme). La peau des pattes d'oies était aussi utilisée pour faire des contenants
En attendant les vols d'oies, on peut pêcher sous la glace de mer ou de lac, la morue, l'omble chevalier ou d'autres poissons et chasser le phoque, surtout le phoque annelé.
Dans la plupart des villages, avec le dégel, débute la chasse au béluga - dont la peau avec la graisse est un aliment très prisé - ainsi que divers autres animaux marins.
Dans la toundra, selon les lieus et les restrictions, caribous, bœufs musqués, lièvres et lagopèdes sont recherchés, parfois même les "Siksik" (écureuil terrestre)...
Pour conserver ces denrées qui leur seront nécessaires en hiver, la viande est séchée ou congelée. Elle peut aussi être consommée faisandée.
Pour faire sécher la viande ou les filets de poisson, ils sont découpés en lanières qui sont ensuite suspendues à l'extérieur.
La congélation des aliments existe depuis des millénaires : le sol était creusé sur une profondeur d'un mètre environ afin d'arriver sous le niveau du permafrost (environ 40 cm) afin de conserver une température négative même en été. On peut parfois encore voir de telles installations.
Actuellement les familles ont elles-même des congélateurs mais certains villages en ont aussi des collectifs.
Pour la grande majorité des familles, la chasse et la pêche sont des activités indispensables à la survie, leurs revenus ne leur permettant pas d'acheter en quantité suffisante des aliments importés du sud, les prix étant exorbitants.
Pour rappel, d'après un enquête de 2012 auprès des peuples autochtones, 41% des inuit de plus de 15 ans avaient connu l'insécurité alimentaire au cours des 12 derniers mois, contre 8% de la population du Canada.
Lors de mon séjour à Cape Dorset, de nombreuses familles passaient une grande partie des (presque) 24 heures de jour à la chasse. En effet le début juin coïncide avec le passage des oies sauvages qui remontent nicher.
Si les hommes sont traditionnellement les chasseurs, les femmes - et les enfants - accompagnent pour plumer et éviscérer les carcasses afin de pouvoir ensuite faire sécher la viande.
Lorsque cela n'est pas fait sur place, les femmes s'installent par terre dans la maison et travaillent avec leur ulu (couteau de femme). La peau des pattes d'oies était aussi utilisée pour faire des contenants
En attendant les vols d'oies, on peut pêcher sous la glace de mer ou de lac, la morue, l'omble chevalier ou d'autres poissons et chasser le phoque, surtout le phoque annelé.
Dans la plupart des villages, avec le dégel, débute la chasse au béluga - dont la peau avec la graisse est un aliment très prisé - ainsi que divers autres animaux marins.
Dans la toundra, selon les lieus et les restrictions, caribous, bœufs musqués, lièvres et lagopèdes sont recherchés, parfois même les "Siksik" (écureuil terrestre)...
Pour conserver ces denrées qui leur seront nécessaires en hiver, la viande est séchée ou congelée. Elle peut aussi être consommée faisandée.
Pour faire sécher la viande ou les filets de poisson, ils sont découpés en lanières qui sont ensuite suspendues à l'extérieur.
La congélation des aliments existe depuis des millénaires : le sol était creusé sur une profondeur d'un mètre environ afin d'arriver sous le niveau du permafrost (environ 40 cm) afin de conserver une température négative même en été. On peut parfois encore voir de telles installations.
Actuellement les familles ont elles-même des congélateurs mais certains villages en ont aussi des collectifs.
Pour la grande majorité des familles, la chasse et la pêche sont des activités indispensables à la survie, leurs revenus ne leur permettant pas d'acheter en quantité suffisante des aliments importés du sud, les prix étant exorbitants.
Pour rappel, d'après un enquête de 2012 auprès des peuples autochtones, 41% des inuit de plus de 15 ans avaient connu l'insécurité alimentaire au cours des 12 derniers mois, contre 8% de la population du Canada.
Une œuvre monumentale à l'Université de Toronto
Le 21 juin, journée des peuples autochtones au Canada, une sculpture de 2 artistes Inuit a été dévoilée devant l'Université de Toronto.
Ruben Anton Komangapik, originaire de Pond Inlet et Kuzy Curley de Cape Dorset ont travaillé 200 jours pour extraire cette oeuvre monumentale d'un bloc de 26 tonnes de granit !
"Ahqahizu" représente les gens qui sont morts et qui jouent au football avec un crane de morse dans les aurores boréales" dit Kuzy Curley. Il fait référence à une légende inuit qui raconte que les aurores boréales représentent les âmes des gens décédés.
Méthodes modernes mais thème traditionnel, cette sculpture est une chance pour les 2 artistes de mettre en valeur non seulement leur savoir faire mais aussi et surtout leur culture.
Ils espèrent qu'une œuvre de cette taille inspirera le monde à découvrir la culture Inuit, et que, placée devant l'université, elle encouragera les étudiants inuit et leur donnera foi en leurs capacités.
Le 21 juin, journée des peuples autochtones au Canada, une sculpture de 2 artistes Inuit a été dévoilée devant l'Université de Toronto.
Ruben Anton Komangapik, originaire de Pond Inlet et Kuzy Curley de Cape Dorset ont travaillé 200 jours pour extraire cette oeuvre monumentale d'un bloc de 26 tonnes de granit !
"Ahqahizu" représente les gens qui sont morts et qui jouent au football avec un crane de morse dans les aurores boréales" dit Kuzy Curley. Il fait référence à une légende inuit qui raconte que les aurores boréales représentent les âmes des gens décédés.
Méthodes modernes mais thème traditionnel, cette sculpture est une chance pour les 2 artistes de mettre en valeur non seulement leur savoir faire mais aussi et surtout leur culture.
Ils espèrent qu'une œuvre de cette taille inspirera le monde à découvrir la culture Inuit, et que, placée devant l'université, elle encouragera les étudiants inuit et leur donnera foi en leurs capacités.
> Cape Dorset, Ile de Baffin, Exposition à Boulogne sur Mer
Kinngait - Cape Dorset
Kinngait, qui signifie "hautes montagnes", est le nom inuit de Cape Dorset. C'est un village situé au sud-ouest de l'ile de Baffin sur une petite île qui devient presqu'île à marée basse. Environ 1300 personnes y vivent actuellement, dont plus de 90% d'inuit.
Cette zone, habitée depuis 3 à 4.000 ans, héberge une grande diversité faunique, avec caribous, baleines, bélugas, phoques, morses, poissons ainsi que de très nombreuses espèces d'oiseaux.
Entre 1850 et début 1900, les baleiniers, mais aussi des missionnaires, visitent cette zone.
Dès 1913, la compagnie de la Baie d'Hudson y ouvre un poste de traite où les inuit viennent troquer les peaux, les ivoires de morses contre des denrées telles que des munitions, du kérosène, du tabac, de la farine, du thé, du sucre....
Entre 1918 et 1953, des missions anglicanes et catholiques s'y installent, construisant églises, écoles et bâtiments.
Lorsqu'en 1947, un bateau ravitailleur s'échoue non loin, certains inuit sauvent la cargaison et utilisent le bois pour se construire des habitations, plutôt que de vivre dans des camps de chasse, encouragés en cela par le gouvernement fédéral. Puis James Houston arrive dans cette communauté en 1957, mandaté par le gouvernement fédéral, afin de développer une activité artistique permettant aux habitants de subvenir à leurs besoins. Séduit par les productions graphiques des inuit, il va aller apprendre la technique de l'estampe au Japon afin de pouvoir ensuite la leur enseigner.
En 1959, la West Baffin Eskimo coopérative est crée par les artistes.
Entre 1959 et 1974 les artistes de Cape Dorset ont produit plus de 48 000 estampes !
Cette production continue, les artistes dessinant soit dans le Studio Kinngait, soit chez eux.
Mais Cape Dorset c'est aussi un très grand nombre de sculpteurs de renom, travaillant le marbre, la serpentine, l’albâtre... Les voir au travail est toujours fascinant !
Photo de Toonoo Sharky prise lors de mon séjour début juin 2016, température -2° et vent frais !
Kinngait, qui signifie "hautes montagnes", est le nom inuit de Cape Dorset. C'est un village situé au sud-ouest de l'ile de Baffin sur une petite île qui devient presqu'île à marée basse. Environ 1300 personnes y vivent actuellement, dont plus de 90% d'inuit.
Cette zone, habitée depuis 3 à 4.000 ans, héberge une grande diversité faunique, avec caribous, baleines, bélugas, phoques, morses, poissons ainsi que de très nombreuses espèces d'oiseaux.
Entre 1850 et début 1900, les baleiniers, mais aussi des missionnaires, visitent cette zone.
Dès 1913, la compagnie de la Baie d'Hudson y ouvre un poste de traite où les inuit viennent troquer les peaux, les ivoires de morses contre des denrées telles que des munitions, du kérosène, du tabac, de la farine, du thé, du sucre....
Entre 1918 et 1953, des missions anglicanes et catholiques s'y installent, construisant églises, écoles et bâtiments.
Lorsqu'en 1947, un bateau ravitailleur s'échoue non loin, certains inuit sauvent la cargaison et utilisent le bois pour se construire des habitations, plutôt que de vivre dans des camps de chasse, encouragés en cela par le gouvernement fédéral. Puis James Houston arrive dans cette communauté en 1957, mandaté par le gouvernement fédéral, afin de développer une activité artistique permettant aux habitants de subvenir à leurs besoins. Séduit par les productions graphiques des inuit, il va aller apprendre la technique de l'estampe au Japon afin de pouvoir ensuite la leur enseigner.
En 1959, la West Baffin Eskimo coopérative est crée par les artistes.
Entre 1959 et 1974 les artistes de Cape Dorset ont produit plus de 48 000 estampes !
Cette production continue, les artistes dessinant soit dans le Studio Kinngait, soit chez eux.
Mais Cape Dorset c'est aussi un très grand nombre de sculpteurs de renom, travaillant le marbre, la serpentine, l’albâtre... Les voir au travail est toujours fascinant !
Photo de Toonoo Sharky prise lors de mon séjour début juin 2016, température -2° et vent frais !
Exposition au Musée château de Boulogne sur Mer :
Du 25 juin au 5 décembre : Alaska Passé/Présent propose un panorama de la création des Autochtones d'Alaska : dialogue entre objets anciens et œuvres contemporaines -en partie créées pour l'occasion.
Pour mémoire, le musée de Boulogne sur Mer conserve une exceptionnelle collection de masques de l'archipel de Kodiak, Alaska, rapportés dans les années 1875 par l'explorateur, natif de la région, Alphonse Pinart (1852/ 1911).
Un colloque international, The Turning Circle, gratuit et ouvert à tous, aura lieu les samedi 25 juin à Boulogne sur Mer et lundi 27 juin à Paris, INHA.
Plus d'informations sur le site de la ville de Boulogne sur Mer....
Du 25 juin au 5 décembre : Alaska Passé/Présent propose un panorama de la création des Autochtones d'Alaska : dialogue entre objets anciens et œuvres contemporaines -en partie créées pour l'occasion.
Pour mémoire, le musée de Boulogne sur Mer conserve une exceptionnelle collection de masques de l'archipel de Kodiak, Alaska, rapportés dans les années 1875 par l'explorateur, natif de la région, Alphonse Pinart (1852/ 1911).
Un colloque international, The Turning Circle, gratuit et ouvert à tous, aura lieu les samedi 25 juin à Boulogne sur Mer et lundi 27 juin à Paris, INHA.
Plus d'informations sur le site de la ville de Boulogne sur Mer....
> Voyageurs au Nunavut, Coopératives, Expositions, Banquise
Qui voyage au Nunavut ?
Entre mai et octobre 2015, 16.750 personnes (non résidentes) ont voyagé au Nunavut.
Ces voyageurs se répartissent de la façon suivante :
- Les personnes voyageant pour le travail sont presque 70% des visiteurs et un tiers d'entre eux va acheter une œuvre d'art.
- 2750 personnes sont venues sur 21 bateaux de croisière :
45% de ces voyageurs maritimes provenaient du Canada, 24% des USA, 22% de l'Europe et 10% d'Océanie.
- les derniers, 7%, sont des proches qui rendent visite à leur famille ou amis.
Sur cette période de 6 mois, 30 500 passagers, tous voyageurs confondus, ont pris un avion au départ d'un aéroport du Nunavut.
Les coopératives au Nunavik ( zone Inuit au nord du Québec)
Jusqu'à la fin des années 1950, il n'y a que les magasins de la Compagnie de la Baie d'Hudson ou les postes de traite des fourrures, comme Revillon, qui sont installés dans les zones arctiques.
C'est en 1959 que la première "coop" voit le jour à Kangiqsualujjuaq (George River).
A Puvirnituq entre 1955 et 1960, Peter Murdoch, alors employé de la compagnie de la Baie d'Hudson, puis ensuite le père Steinmann proposent aux sculpteurs de conserver et de mettre en commun un petit pourcentage du prix de la vente de leurs œuvres. Ce fond de départ va permettre de démarrer la coopérative.
Cela se développe assez rapidement dans les autres villages, car les Inuit ont entendu parler de cette autre façon de faire du commerce et que cela répond bien à leur mode de vie traditionnel basé sur le partage des ressources.
Fort de leur succès, les Puvirnitumiut (habitants de Puvurnituq) ont l'idée que si les coopératives existantes se regroupaient, cela donnerait un outil économique que le gouvernement du Québec ne pourrait ignorer.
La Fédération des Coopératives du Nouveau Québec (FCNQ) fût donc fondée en 1967.
Depuis, au Nunavik, il y a dans chaque village une coopérative : 14 communautés, 14 coopératives.
De la boite de conserve à la motoneige, des meubles à la robe de mariée, des milliers d'articles sont proposés par les coops, mais aussi la distribution de produits pétroliers, l’hôtellerie .... Il y a bien sûr des coopératives dans le reste de l'Arctique canadien, par exemple l'Arctic Co-operative que l'on retrouve dans 32 communautés.
Le rapport financier 2015 de la FCNQ mentionne un revenu global pour les 14 coopératives de 104 millions de dollars avec une augmentation des revenus en hausse de 7% par rapport à l'exercice précédent.
L'assemblée générale de la Fédération a approuvé le reversement d'une "ristourne" de 12 millions à partager entre les 14 coopératives membres... les bénéfices revenant aux membres coopérateurs....
Ces voyageurs se répartissent de la façon suivante :
- Les personnes voyageant pour le travail sont presque 70% des visiteurs et un tiers d'entre eux va acheter une œuvre d'art.
- 2750 personnes sont venues sur 21 bateaux de croisière :
45% de ces voyageurs maritimes provenaient du Canada, 24% des USA, 22% de l'Europe et 10% d'Océanie.
- les derniers, 7%, sont des proches qui rendent visite à leur famille ou amis.
Sur cette période de 6 mois, 30 500 passagers, tous voyageurs confondus, ont pris un avion au départ d'un aéroport du Nunavut.
Les coopératives au Nunavik ( zone Inuit au nord du Québec)
Jusqu'à la fin des années 1950, il n'y a que les magasins de la Compagnie de la Baie d'Hudson ou les postes de traite des fourrures, comme Revillon, qui sont installés dans les zones arctiques.
C'est en 1959 que la première "coop" voit le jour à Kangiqsualujjuaq (George River).
A Puvirnituq entre 1955 et 1960, Peter Murdoch, alors employé de la compagnie de la Baie d'Hudson, puis ensuite le père Steinmann proposent aux sculpteurs de conserver et de mettre en commun un petit pourcentage du prix de la vente de leurs œuvres. Ce fond de départ va permettre de démarrer la coopérative.
Cela se développe assez rapidement dans les autres villages, car les Inuit ont entendu parler de cette autre façon de faire du commerce et que cela répond bien à leur mode de vie traditionnel basé sur le partage des ressources.
Fort de leur succès, les Puvirnitumiut (habitants de Puvurnituq) ont l'idée que si les coopératives existantes se regroupaient, cela donnerait un outil économique que le gouvernement du Québec ne pourrait ignorer.
La Fédération des Coopératives du Nouveau Québec (FCNQ) fût donc fondée en 1967.
Depuis, au Nunavik, il y a dans chaque village une coopérative : 14 communautés, 14 coopératives.
De la boite de conserve à la motoneige, des meubles à la robe de mariée, des milliers d'articles sont proposés par les coops, mais aussi la distribution de produits pétroliers, l’hôtellerie .... Il y a bien sûr des coopératives dans le reste de l'Arctique canadien, par exemple l'Arctic Co-operative que l'on retrouve dans 32 communautés.
Le rapport financier 2015 de la FCNQ mentionne un revenu global pour les 14 coopératives de 104 millions de dollars avec une augmentation des revenus en hausse de 7% par rapport à l'exercice précédent.
L'assemblée générale de la Fédération a approuvé le reversement d'une "ristourne" de 12 millions à partager entre les 14 coopératives membres... les bénéfices revenant aux membres coopérateurs....
A la maison du Danemark : L'ARCTIQUE
Du 13 mai au 17 juillet, mardi au vendredi de 13h à 19h, samedi et dimanche de 13h à 18h
Entrée libre.
- 2 Expositions : Le Futur de l'Arctique et Jette Bang (photographies du Groenland dans les années 1930)
- Conférences à 19h les 2, 19, 20, 24 mai et 8 juin
142 av des Champs-Elysées 75008 Paris -
Plus d'informations sur : www.maisondudanemark.dk
Banquise et Météo
Il ne faut pas oublier que cet hiver était conditionné par le courant "El Nino" qui produit un réchauffement planétaire. En Arctique, la glace de mer a atteint sa surface maximum le 24 mars. C'est la plus faible jamais enregistrée. Elle est inférieure à la moyenne de référence 1981-2010 avec 7% de moins.
Cela s'explique par un hiver exceptionnellement doux au nord de la Scandinavie. Mais au Canada et au nord ouest du Groenland l’extension de la banquise était normale.
Voir l'évolution de la glace dans les eaux canadiennes sur les 8 derniers jours :
http://ice-glaces.ec.gc.ca/Ice_Can/ANIM-CMMBCTCA.gif"
Du 13 mai au 17 juillet, mardi au vendredi de 13h à 19h, samedi et dimanche de 13h à 18h
Entrée libre.
- 2 Expositions : Le Futur de l'Arctique et Jette Bang (photographies du Groenland dans les années 1930)
- Conférences à 19h les 2, 19, 20, 24 mai et 8 juin
142 av des Champs-Elysées 75008 Paris -
Plus d'informations sur : www.maisondudanemark.dk
Banquise et Météo
Il ne faut pas oublier que cet hiver était conditionné par le courant "El Nino" qui produit un réchauffement planétaire. En Arctique, la glace de mer a atteint sa surface maximum le 24 mars. C'est la plus faible jamais enregistrée. Elle est inférieure à la moyenne de référence 1981-2010 avec 7% de moins.
Cela s'explique par un hiver exceptionnellement doux au nord de la Scandinavie. Mais au Canada et au nord ouest du Groenland l’extension de la banquise était normale.
Voir l'évolution de la glace dans les eaux canadiennes sur les 8 derniers jours :
http://ice-glaces.ec.gc.ca/Ice_Can/ANIM-CMMBCTCA.gif"
> Adoption coutumière, Baleiniers écossais, Halo solaire...
L'adoption coutumière
Il faut au départ considérer que l'adoption coutumière inuit existe depuis des temps immémoriaux et ne repose pas sur l'hypothèse que les parents biologiques seraient inaptes à prendre soin de leur enfant. Elle n'a donc pas pour préalable l'abandon de l'enfant.
Dans la société inuit, l'enfant est un don précieux dont la responsabilité de l'accompagner jusqu'à sa maturité incombe à tous.
La pratique de l'adoption était inhérente au mode de vie et aux valeurs que partageaient les inuit, substituant le lien de filiation biologique et entrainant une nouvelle attribution de nom par les parents adoptifs. Processus consensuel qui était et reste motivé par diverses raisons - situation familiale difficile, stérilité, équilibre social, répartition des tâches, élargissement du réseau de partenaires, considérations spirituelles ...
Mais cette adoption est un don et pas un abandon. L'enfant sait qui sont ses parents biologiques et des liens sont souvent maintenus.
Pour en comprendre l’importance, entre 2000 et 2004, 33%des enfants inuit nés au Nunavik ont été adoptés. Selon cette recherche, 17% des enfants sont adoptés par leur grand mère, 32 % par une tante, 24% par un autre parent ou proche.
D'autres études montrent que le niveau d'éducation des enfants adoptés est plus élevé que celui des non adoptés.
Si les inuit expriment leur attachement à cette coutume, ils expriment également leurs inquiétudes. Ils constatent que de nouvelles causes et justifications échappent aux valeurs historiques de leur tradition.
Un exemple type serait de grossesses chez de très jeunes inuit....
Il faut au départ considérer que l'adoption coutumière inuit existe depuis des temps immémoriaux et ne repose pas sur l'hypothèse que les parents biologiques seraient inaptes à prendre soin de leur enfant. Elle n'a donc pas pour préalable l'abandon de l'enfant.
Dans la société inuit, l'enfant est un don précieux dont la responsabilité de l'accompagner jusqu'à sa maturité incombe à tous.
La pratique de l'adoption était inhérente au mode de vie et aux valeurs que partageaient les inuit, substituant le lien de filiation biologique et entrainant une nouvelle attribution de nom par les parents adoptifs. Processus consensuel qui était et reste motivé par diverses raisons - situation familiale difficile, stérilité, équilibre social, répartition des tâches, élargissement du réseau de partenaires, considérations spirituelles ...
Mais cette adoption est un don et pas un abandon. L'enfant sait qui sont ses parents biologiques et des liens sont souvent maintenus.
Pour en comprendre l’importance, entre 2000 et 2004, 33%des enfants inuit nés au Nunavik ont été adoptés. Selon cette recherche, 17% des enfants sont adoptés par leur grand mère, 32 % par une tante, 24% par un autre parent ou proche.
D'autres études montrent que le niveau d'éducation des enfants adoptés est plus élevé que celui des non adoptés.
Si les inuit expriment leur attachement à cette coutume, ils expriment également leurs inquiétudes. Ils constatent que de nouvelles causes et justifications échappent aux valeurs historiques de leur tradition.
Un exemple type serait de grossesses chez de très jeunes inuit....
Halo solaire et parhélie
C'est un phénomène optique qui apparait par la réflexion de la lumière par des cristaux de glace et que l'on rencontre parfois en arctique - mais aussi ailleurs.
Ce halo est parfois accompagné par 2 répliques de l'image du soleil placé horizontalement de part et d'autre de celui-ci, à peine visible sur cette photo, car le soleil est déjà haut. On nomme alors cela des parhélies.
Baleiniers écossais
Dès les années 1930, des baleiniers écossais William Penny naviguent dans la baie de Cumberland, souvent accompagnés de guide inuit. Mais cette collaboration de concerne pas que la chasse. En effet, les inuit vont en profiter pour troquer des objets en particulier en métal. D'autres échanges vont aussi avoir lieu.
Par exemple le Sporran. Cette petite bourse que les écossais portent sur leur kilts était en partie en peau de phoque. Depuis quelques décennies la peau de phoque était souvent remplacée par du raton laveur ou de la fausse fourrure.
Mais, comme la réglementation européenne permet désormais l'importation des peaux de phoques chassés par les autochtones de façon alimentaire, les sporran vont de nouveau pouvoir être fait de façon traditionnelle.
Un autre exemple d'échange est l'adoption de musique. Lors de festivités il est courant de voir des inuit danser des "square dances" sur des musiques typiquement écossaises !
C'est un phénomène optique qui apparait par la réflexion de la lumière par des cristaux de glace et que l'on rencontre parfois en arctique - mais aussi ailleurs.
Ce halo est parfois accompagné par 2 répliques de l'image du soleil placé horizontalement de part et d'autre de celui-ci, à peine visible sur cette photo, car le soleil est déjà haut. On nomme alors cela des parhélies.
Baleiniers écossais
Dès les années 1930, des baleiniers écossais William Penny naviguent dans la baie de Cumberland, souvent accompagnés de guide inuit. Mais cette collaboration de concerne pas que la chasse. En effet, les inuit vont en profiter pour troquer des objets en particulier en métal. D'autres échanges vont aussi avoir lieu.
Par exemple le Sporran. Cette petite bourse que les écossais portent sur leur kilts était en partie en peau de phoque. Depuis quelques décennies la peau de phoque était souvent remplacée par du raton laveur ou de la fausse fourrure.
Mais, comme la réglementation européenne permet désormais l'importation des peaux de phoques chassés par les autochtones de façon alimentaire, les sporran vont de nouveau pouvoir être fait de façon traditionnelle.
Un autre exemple d'échange est l'adoption de musique. Lors de festivités il est courant de voir des inuit danser des "square dances" sur des musiques typiquement écossaises !
> Ours polaires, Musée de Winnipeg, Exposition et Conférence
6 chiffres significatifs sur les ours polaires d'après le WWF canadien
Si le réchauffement climatique se poursuit, l'espèce déclinera d'après la majorité des études. Pourtant selon le WWF au Canada, en fonction de leurs aires de répartition, certaines populations d'ours sont stables voir en augmentation.
19 = nombre de sous-populations d'ours en Arctique canadien et russe
26.000 = estimation du nombre d'ours dont 2/3 sont au Canada
3 = populations en déclin aujourd'hui contre 7 en 2009
9 = nombre de sous-populations avec des données insuffisantes pour l'estimation (inchangé)
30 % = déclin prévu d'ici 2050 en raison du réchauffement.
Mais des politiques innovantes sont mises en place, comme le programme de patrouille polaire à Arviat, qui a permis de limiter les ours tués pour protéger les humains : cet hiver, 3 ours ont du être abattus, contre plus d'une dizaine les années précédentes, sur 190 "rencontres".
Si le réchauffement climatique se poursuit, l'espèce déclinera d'après la majorité des études. Pourtant selon le WWF au Canada, en fonction de leurs aires de répartition, certaines populations d'ours sont stables voir en augmentation.
19 = nombre de sous-populations d'ours en Arctique canadien et russe
26.000 = estimation du nombre d'ours dont 2/3 sont au Canada
3 = populations en déclin aujourd'hui contre 7 en 2009
9 = nombre de sous-populations avec des données insuffisantes pour l'estimation (inchangé)
30 % = déclin prévu d'ici 2050 en raison du réchauffement.
Mais des politiques innovantes sont mises en place, comme le programme de patrouille polaire à Arviat, qui a permis de limiter les ours tués pour protéger les humains : cet hiver, 3 ours ont du être abattus, contre plus d'une dizaine les années précédentes, sur 190 "rencontres".
Le musée de Winnipeg (WAG) accueille 8000 nouvelles pièces !
Bien qu'ayant déjà une inestimable collection d'art inuit, le Winnipeg Art Gallery devient le dépositaire de 8000 nouvelles pièces, qui étaient stockées à Yellowknife, en attendant la construction d'un musée au Nunavut.
Cette collection commencée vers 1950, devra être documentée avant d'être montrée au public, dans le futur musée d'art Inuit de Winnipeg dont la construction devrait commencer en 2017.
Parmi les 8000 œuvres, on trouve de précoces sculptures de la période "commerciale" soit autour de 1950, ainsi que des céramiques de Rankin Inlet, qui montrent des aspects inconnus de ce travail.
Exposition "Nunavik. En Terre Inuit" à Grenoble
Du 24 mars 2016 au 2 janvier 2017, le musée du Dauphinois présente, en partenariat avec Le Musée de la Civilisation de Québec et l'institut culturel Avataq, l'épopée des Inuit du Nord Québec.
Cette exposition rassemble de nombreuses pièces archéologiques, des objets et des œuvres d'art provenant des villages côtiers des Baies d'Hudson et d'Ungava.
Des photographies et des films illustreront la vie d'hier et d'aujourd'hui.
Plus d'informations sur : http://www.musee-dauphinois.fr/
Conférence "L'enfant chez les Inuit" par Bernard Saladin d'Anglure, anthropologue, spécialiste des Inuit de l'Arctique Canadien, de la parenté, du genre, du chamanisme et du droits des autochtones.
Musée du Quai Branly, le 16 mars à 18h30, Théatre Claude Levy Strauss, 18h30 / 20h.
Gratuit dans la limite des places disponibles.
Bien qu'ayant déjà une inestimable collection d'art inuit, le Winnipeg Art Gallery devient le dépositaire de 8000 nouvelles pièces, qui étaient stockées à Yellowknife, en attendant la construction d'un musée au Nunavut.
Cette collection commencée vers 1950, devra être documentée avant d'être montrée au public, dans le futur musée d'art Inuit de Winnipeg dont la construction devrait commencer en 2017.
Parmi les 8000 œuvres, on trouve de précoces sculptures de la période "commerciale" soit autour de 1950, ainsi que des céramiques de Rankin Inlet, qui montrent des aspects inconnus de ce travail.
Exposition "Nunavik. En Terre Inuit" à Grenoble
Du 24 mars 2016 au 2 janvier 2017, le musée du Dauphinois présente, en partenariat avec Le Musée de la Civilisation de Québec et l'institut culturel Avataq, l'épopée des Inuit du Nord Québec.
Cette exposition rassemble de nombreuses pièces archéologiques, des objets et des œuvres d'art provenant des villages côtiers des Baies d'Hudson et d'Ungava.
Des photographies et des films illustreront la vie d'hier et d'aujourd'hui.
Plus d'informations sur : http://www.musee-dauphinois.fr/
Conférence "L'enfant chez les Inuit" par Bernard Saladin d'Anglure, anthropologue, spécialiste des Inuit de l'Arctique Canadien, de la parenté, du genre, du chamanisme et du droits des autochtones.
Musée du Quai Branly, le 16 mars à 18h30, Théatre Claude Levy Strauss, 18h30 / 20h.
Gratuit dans la limite des places disponibles.
> "Northern Lights" à Ottawa, Jutai Toonoo, Retour du soleil
"Northern Lights" ( Aurores boréales) à Ottawa
Du 27 au 30 janvier cette foire commerciale et vitrine culturelle du Nord a permis à des milliers de canadiens de découvrir la culture et l'art du grand nord ainsi que les possibilités économiques croissantes du Nunavut et des zones inuit du Nord Québec (Nunavik), de Terre Neuve et Labrador (Nunatsiavut) et des Territoires du Nord Ouest (Inuvialuit).
De nombreuses conférences ont permis de faire le point sur la recherche dans ces zones, sur les industries minières, les pêcheries, les arts... ainsi que sur leurs potentiels touristiques.
J'ai eu la chance d'y rencontrer de grands artistes mais aussi des des acteurs majeurs de l'art inuit, directeur du musée de Winnipeg, conservateurs d'autres musées canadiens, commissaires d'expositions, membres de chambres de commerces... et de travailler avec eux sur la possibilité d'une exposition d'art Inuit en France dans les années à venir !
Le nord a séduit par ses démonstrations de chants de gorge, musiques, défilés de mode, ainsi que par ses nombreux stands présentant des vêtements, chaussures, œuvres, bijoux, tisanes, ...
Et la visite du premier ministre Justin Trudeau, a montré tout l’intérêt que le Canada y accorde actuellement !
Du 27 au 30 janvier cette foire commerciale et vitrine culturelle du Nord a permis à des milliers de canadiens de découvrir la culture et l'art du grand nord ainsi que les possibilités économiques croissantes du Nunavut et des zones inuit du Nord Québec (Nunavik), de Terre Neuve et Labrador (Nunatsiavut) et des Territoires du Nord Ouest (Inuvialuit).
De nombreuses conférences ont permis de faire le point sur la recherche dans ces zones, sur les industries minières, les pêcheries, les arts... ainsi que sur leurs potentiels touristiques.
J'ai eu la chance d'y rencontrer de grands artistes mais aussi des des acteurs majeurs de l'art inuit, directeur du musée de Winnipeg, conservateurs d'autres musées canadiens, commissaires d'expositions, membres de chambres de commerces... et de travailler avec eux sur la possibilité d'une exposition d'art Inuit en France dans les années à venir !
Le nord a séduit par ses démonstrations de chants de gorge, musiques, défilés de mode, ainsi que par ses nombreux stands présentant des vêtements, chaussures, œuvres, bijoux, tisanes, ...
Et la visite du premier ministre Justin Trudeau, a montré tout l’intérêt que le Canada y accorde actuellement !
Jutai Toonoo (1959/2015)
Nous avons appris le décès de Jutai Toonoo, dessinateur, peintre et sculpteur majeur de la communauté de Cape Dorset. Le 28 décembre, Jutai a été retrouvé dans sa maison, décédé d'une attaque cardiaque.
Avec sa vision très personnelle et souvent subversive, Jutai était une personnalité attachante de l'art inuit contemporain. Il parlait souvent du monde des esprits auquel il se sentait étroitement lié.
Se démarquant des œuvres ayant pour sujet la faune et les figures mythologiques, Jutai nous proposait des œuvres souvent formées de têtes humaines, souriantes ou grimaçantes, personnages semi-abstraits comportant parfois des inscriptions spirituelles ou satiriques, qui, disait-il, émergeaient durant le processus créatif.
Pour lui sculpter ou dessiner était un acte essentiel, lui permettant de trouver un équilibre, dans un monde qu'il ressentait comme détraqué.
Le 15 janvier à 12h15, le SOLEIL !
En effet, après de longues semaines dans la pénombre, le soleil est enfin réapparu à Cambridge Bay durant quelques minutes. Mais malgré l'arrivée du soleil, le 25 janvier il faisait - 37° et en ressenti avec le vent, un petit - 49° !
Nous avons appris le décès de Jutai Toonoo, dessinateur, peintre et sculpteur majeur de la communauté de Cape Dorset. Le 28 décembre, Jutai a été retrouvé dans sa maison, décédé d'une attaque cardiaque.
Avec sa vision très personnelle et souvent subversive, Jutai était une personnalité attachante de l'art inuit contemporain. Il parlait souvent du monde des esprits auquel il se sentait étroitement lié.
Se démarquant des œuvres ayant pour sujet la faune et les figures mythologiques, Jutai nous proposait des œuvres souvent formées de têtes humaines, souriantes ou grimaçantes, personnages semi-abstraits comportant parfois des inscriptions spirituelles ou satiriques, qui, disait-il, émergeaient durant le processus créatif.
Pour lui sculpter ou dessiner était un acte essentiel, lui permettant de trouver un équilibre, dans un monde qu'il ressentait comme détraqué.
Le 15 janvier à 12h15, le SOLEIL !
En effet, après de longues semaines dans la pénombre, le soleil est enfin réapparu à Cambridge Bay durant quelques minutes. Mais malgré l'arrivée du soleil, le 25 janvier il faisait - 37° et en ressenti avec le vent, un petit - 49° !
> Voeux, Narvals, Ours dansant, Tuna Iqulik,
Plus de 200 narvals pris dans les glaces ont dû être tués.
En effet, ils se sont retrouvés piégés, les glaces se refermant petit à petit, sans leur laisser la possibilité de rejoindre les eaux libres.
Or un narval doit respirer environ toutes les 15 minutes et il ne peut parcourir entre deux respirations qu'environ un kilomètre et demi sous l'eau. ( Marine Mammal Science, 2010.)
Les chasseurs de Pond Inlet (Mittimatalik en inuktitut) avaient d'abord essayé de faire des trous dans la glace afin de permettre aux baleines de rejoindre les eaux libres en respirant de point en point, mais elles n'ont pas suivi.
Ces 230 animaux s'épuisaient rapidement en essayant d’accéder à l'air libre dans un trou de quelques mètres de diamètre qui se refermait inexorablement...
Le Conseil de gestion de la faune du Nunavut et le ministre des Océans ont donc pris la décision de les tuer car ils n'avaient aucune chance de survie et qu'il était plus humain de les abattre que de les laisser se noyer.
Par une température de - 50° ressentie en raison du vent, à environ 60 kilomètres du village, les chasseurs ont donc tués plus de 200 narvals et 18 ont été chassés par des ours polaires.
Ces baleines nourriront la communauté de Pond Inlet durant tout l'hiver.
Déjà en 2008, plus de 500 narvals avaient du être tués dans la même zone, très important lieu de passage d'animaux marins..........
En effet, ils se sont retrouvés piégés, les glaces se refermant petit à petit, sans leur laisser la possibilité de rejoindre les eaux libres.
Or un narval doit respirer environ toutes les 15 minutes et il ne peut parcourir entre deux respirations qu'environ un kilomètre et demi sous l'eau. ( Marine Mammal Science, 2010.)
Les chasseurs de Pond Inlet (Mittimatalik en inuktitut) avaient d'abord essayé de faire des trous dans la glace afin de permettre aux baleines de rejoindre les eaux libres en respirant de point en point, mais elles n'ont pas suivi.
Ces 230 animaux s'épuisaient rapidement en essayant d’accéder à l'air libre dans un trou de quelques mètres de diamètre qui se refermait inexorablement...
Le Conseil de gestion de la faune du Nunavut et le ministre des Océans ont donc pris la décision de les tuer car ils n'avaient aucune chance de survie et qu'il était plus humain de les abattre que de les laisser se noyer.
Par une température de - 50° ressentie en raison du vent, à environ 60 kilomètres du village, les chasseurs ont donc tués plus de 200 narvals et 18 ont été chassés par des ours polaires.
Ces baleines nourriront la communauté de Pond Inlet durant tout l'hiver.
Déjà en 2008, plus de 500 narvals avaient du être tués dans la même zone, très important lieu de passage d'animaux marins..........
Tuna Iqulik
Nous avons appris le décès de Tuna, sculpteur reconnu de Baker Lake.Il s'est éteint à Winnipeg où il avait été transporté à l’hôpital fin novembre.
Tuna était né en 1935 et a travaillé avec passion jusqu'à l'été dernier.
Ses œuvres sont présentes dans de grandes collections ainsi que dans de nombreux musées comme le Musée Canadien de la Civilisation ou la National Gallery of Canada.
Nous garderons en mémoire ses nombreuses œuvres en basalte, en particulier ses chouettes monolithiques.
Mais pourquoi l'ours danse-t-il ?
Bien sûr les ours dansant sont joyeux, amusants, attendrissants...
Mais dans la culture inuit on évoque plusieurs explications :
- La plus répandue est liée au chamanisme et au monde des esprits. Selon les inuit, l'univers est peuplé d'êtres vivants (comme les animaux, les hommes, les végétaux et minéraux), mais aussi de défunts et d'esprits qui occupent des mondes différents mais inter-pénétrants.
Chaque être humain a un "souffle vital" et un esprit qui intègrent un nouveau corps, humain ou animal, lorsque le sujet décède.
Une des missions du chamane est de maintenir les équilibres entre les différents mondes. Ils peuvent "voir", communiquer avec le monde des esprits, changer d'apparence... Pour cela, ils sont aidés par des esprits auxiliaires qui leur donnent leurs forces et leurs capacités.
Un chamane puissant pouvait donc avoir un ours comme esprit auxiliaire avec lequel il fusionnait en chantant et dansant au son du tambour.
Le moment de cette fusion de l'esprit, du corps et du souffle vital est représenté dans l'art par des ours dansant ou jouant du tambour, ou par des chamanes se comportant comme des ours..
- Une autre explication donnée est que les inuit retournaient, une fois leur vie humaine achevée, dans le cycle de la vie en tant qu'animal..................
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Nous avons appris le décès de Tuna, sculpteur reconnu de Baker Lake.Il s'est éteint à Winnipeg où il avait été transporté à l’hôpital fin novembre.
Tuna était né en 1935 et a travaillé avec passion jusqu'à l'été dernier.
Ses œuvres sont présentes dans de grandes collections ainsi que dans de nombreux musées comme le Musée Canadien de la Civilisation ou la National Gallery of Canada.
Nous garderons en mémoire ses nombreuses œuvres en basalte, en particulier ses chouettes monolithiques.
Mais pourquoi l'ours danse-t-il ?
Bien sûr les ours dansant sont joyeux, amusants, attendrissants...
Mais dans la culture inuit on évoque plusieurs explications :
- La plus répandue est liée au chamanisme et au monde des esprits. Selon les inuit, l'univers est peuplé d'êtres vivants (comme les animaux, les hommes, les végétaux et minéraux), mais aussi de défunts et d'esprits qui occupent des mondes différents mais inter-pénétrants.
Chaque être humain a un "souffle vital" et un esprit qui intègrent un nouveau corps, humain ou animal, lorsque le sujet décède.
Une des missions du chamane est de maintenir les équilibres entre les différents mondes. Ils peuvent "voir", communiquer avec le monde des esprits, changer d'apparence... Pour cela, ils sont aidés par des esprits auxiliaires qui leur donnent leurs forces et leurs capacités.
Un chamane puissant pouvait donc avoir un ours comme esprit auxiliaire avec lequel il fusionnait en chantant et dansant au son du tambour.
Le moment de cette fusion de l'esprit, du corps et du souffle vital est représenté dans l'art par des ours dansant ou jouant du tambour, ou par des chamanes se comportant comme des ours..
- Une autre explication donnée est que les inuit retournaient, une fois leur vie humaine achevée, dans le cycle de la vie en tant qu'animal..................
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